Aux lecteurs de la Berceuse de Notre-Dame,

Le prélude ou le prologue d’une histoire (film ou livre) se situe parfois et normalement bien avant l’histoire à être racontée. Un être (personne, objet…) vient normalement lier la fin du prélude, la fin du premier chapitre, au début de l’histoire. Ainsi un trésor enterré au temps des Croisades pourrait se retrouver au cœur d’une aventure qui prend place au XXI^e siècle.

Pour la Berceuse de Notre Dame, c’est tout le contraire (faut croire que son auteur ne peut rien faire comme les autres). Le prélude ou le prologue de l’histoire se déroulant au temps de la Révolution française se passe au XXIe siècle. Il s’agit d’une disparition. Mais ce prologue laisse tellement de questions non répondues que le lecteur aura certainement envie de s’écrier à la fin du premier chapitre, qu’est-ce que ce foutoir ? Qu’est ce qu’une disparition du XXI^e siècle a à voir avec la prise de la Bastille ? Qu’est-ce que ce paysan d’aujourd’hui a à voir avec celui du temps de la révolution ? Sans doute, l’histoire de la Berceuse se termine-t-elle sur une belle note pour le lecteur (après tout, il s’agit d’une berceuse, non !) ? La fin n’est cependant qu’un début, puisque la disparition demeurera une énigme.

Le prologue du manuscrit suivant éclairera sans doute un peu mieux le lecteur sur les personnages qui ont un lien avec cette disparition ? Il laissera cependant et encore une fois plusieurs questions non répondues. Le lien, une organisation de chevaliers, ramènera de nouveau le lecteur dans le temps. Après lui avoir permis de renouer contact avec certains personnages de la Berceuse, le lecteur sera entraîné au milieu des conflits qui ont perturbé le XXe siècle. Il suivra le personnage principal qui aura une vie semée d’embûches (comme pour plusieurs d’entre vous) et qui n’hésitera pas à s’enfoncer dans l’inconnu afin de trouver. . .

À suivre…

Louis

 La Berceuse de Notre-Dame par Louis G Lafontaine

 Où peut-elle bien être?

La disparition d’une femme au début du XXIe siècle pourrait avoir des ramifications remontant jusqu’à deux cents ans en arrière, jusqu’à la révolution française. La vie avait été très dure lors de cette révolution. Des enfants mis au monde s’étaient retrouvés dans une adolescence habillée par la mort, la trahison et la sorcellerie. Abandonnés et pourchassés, ils avaient grandi dans une société où il n’y avait ni héros ni vilain. Dans une société où une folle jeunesse rêvait de chevalerie. Guidés par une berceuse, encouragés par une chouette, ils avaient entrepris un parcours qui devait les mener là où les étoiles scintillent. Mais pour cela, il leur fallait échapper à la potence et à la guillotine. Et pour les aider, il n’y avait que des membres d’une organisation qui n’existait plus et qui, avec les siècles à venir, n’allait survivre que parce qu’elle n’existait pas.

Les personnages

Nos trois héros, Philippe, Florabelle et Louis sont nés quelques années avant la prise de la Bastille.

 Des nuages de famine, de misère et de complot planeront au-dessus de leur tête.

 Nos trois gentilshommes, Joseph, Charles et Hubert, essayeront de gagner ici et là quelques sous afin de survivre.

 Une guillotine et une potence se dresseront sur leur chemin, un chemin trop souvent recouvert de poussière de peur.

 Pierre et Hugo, aigris par les misères de la vie, en voudront à tous et sombreront dans l’alcool et la colère.

La mère Michel, veuve depuis la mort de son mari en Nouvelle-France, cherchera son réconfort dans la gaude et ses histoires de sorcières.

Le curé Delacuisne se fera des amis parmi les nobles, les militaires, les bourgeois et les filles à la chandelle qui gravitent à Auxonne autour de l’église. Là où son Maître ne sera pas efficace, ses grosses mains prendront la relève.

Trouver un coin de ciel étoilé fera parti de la quête de tous et chacun. Mais pour y arriver, la route de certains s’annoncera longue et elle ne pourra se faire que si une main de chevalier se tend pour aider et faire bien. Sauf que les chevaliers, ça n’existe plus….

 Où peut-elle bien être? Voilà la question que s’était posée la petite sœur de Karina. Elle ignorait que tout avait débuté au temps de la révolution. Philippe et Rosabelle s'étaient alors rencontrés et de leur descendance était née Jasmina. Ce qui suit est son histoire. Jasmina va se retrouver embastillée au centre d'événements insolites. Des bénédictins la rechercheront. Des êtres invisibles la poursuivront. Des chevaliers lui tendront la main. Elle tentera d'échapper à ses cauchemars. Elle risquera tout pour protéger ses enfants. Elle fera face à des êtres surnaturels. Jasmina s'alliera avec des étrangers qui pourraient être dangereux, avec des religieux qui devraient se détester et avec une chouette décédée depuis des siècles. Mais cela sera-t-il suffisant? La prédiction faite à une ancêtre du nom de Rosabelle par une vieille gitane, va-t-elle se réaliser? Jasmina finira-t-elle par échapper à ses cauchemars? Trouvera-t-elle un lieu où toucher aux étoiles sera possible?

Où peut-elle être ? Cette question hantait la sœur de Karina. Cette dernière avait survécu à un accident à l’âge de six ans. Par la suite ses parents avaient acquis un restaurant. Ils croyaient avec ce travail de cafetier pouvoir l’abriter de la méchanceté des gens et la protéger des misères annoncées par une voyante. Ils ne désiraient qu’une chose, trouver un coin de ciel bleu sous lequel vivre. Karina ignorait tout de cela. Elle n’avait jamais entendu parler d’un moine fou ni d’un mystérieux coffre dont la clef se trouvait quelque part au Québec. Elle ignorait que des gitans recherchaient sa famille et qu’un sans-abri la surveillait. Que réservait le destin à Karina ? Le décès d’un chevalier de l’Arquebuse lors de la bataille des plaines d’Abraham, la présence des soldats canadiens en Italie lors de la deuxième Grande Guerre et l’arrivée en France d’un étranger ayant hérité d’une boîte à chaussures allaient-ils influencer ses jours.