Tu sais. . .

 

Tu sais……

Je m’étais dit,
Faut que j’y sois en avance,
Car lorsqu’elle passera ici,
Elle ne restera pas tout un dimanche.

Je m’étais dit,
Je l’attendrai bien assis
Sur une chaise ou une botte de foin,
En attendant de la voir se pointer au loin.

Et c’est ce que j’ai fait.
Je me suis levé tôt,
Et dehors bien vite, j’étais,
Moi, avec mes yeux mi-clos.

Et c’est ce que j’ai fait.
Par un beau petit matin,
Je suis venu faire le guet,
L’attendre bien patiemment, tiens.

De ma place, je me suis mis à regarder
Au bout de mon champ de vision.
J’ai attendu, ne cessant d’espérer
De la voir arriver à l’horizon.

De ma place, je me suis mis à regarder
Du bout de mes yeux,
De chaque bord, de chaque côté.
Je voulais la voir avant d’être vieux.

Je croyais bien évidemment,
Qu’elle me donnerait plus de temps,
En me découvrant l’attendant sous le ciel,
En s’apercevant que j’avais besoin d’elle.

Je croyais bien évidemment,
Que me tenir sur sa route
Ne lui laisserait aucun doute
Sur le fait qu’avec elle, je voulais un moment.

Et finalement, je l’ai vue arriver
Et de panique je me suis mis à balbutier,
Pour essayer de dire ce que je pensais tout bas
Ce avant qu’elle ne s’éloigne d’un bon pas.

Et finalement, je l’ai vue arriver
Cette Minute que j’attendais.
Mais à l’horloge, elle s’est à peine arrêtée
Pour me laisser te dire que je te saluais.